Je n’étais pas une enfant bavarde, les mots je les glissais sur le papier, je les savourais dans les livres. Et puis, je faisais du vélo, beaucoup de vélo. Les mots défilaient à mesure que je pédalais.
Je suis devenue une adulte bavarde, à l’oral et sur papier. Dommage je ne fais plus de vélo. Je marche, beaucoup de pas jusqu’à la phrase juste. Je marche dans les mots des autres, j’aime entendre ces personnes si précieuses que nous faisons écrire, ces autres qui offrent au groupe leur singularité. Nous leur apprenons, ils nous apprennent.